Hatred
Hatred, jeu où le joueur incarne un tueur de masse.
En savoir plusManhunt a été banni dans plusieurs pays pour sa violence graphique ; il interroge la responsabilité des images interactives et la réaction d’États qui redoutent l’imitation.
« Bannir un monde virtuel, c’est admettre notre malaise devant l’imaginaire que nous avons créé. »
Sorti en 2003, Manhunt propose une esthétique nocturne où le joueur exécute des assassinats furtifs. La nature graphique des mises à mort a provoqué une onde de choc : interdictions, enquêtes médiatiques, retraits sur certains marchés. Les accusateurs ont dénoncé la capacité du jeu à rendre l’acte meurtrier spectaculaire et cathartique ; les défenseurs ont répliqué que la fiction interactive n’équivaut pas à l’incitation réelle. Mais la censure a montré un réflexe : face à une technologie nouvelle qui rend le joueur participant, certaines sociétés préfèrent bannir plutôt que de discuter des frontières entre représentation et passage à l’acte.
La controverse autour de Manhunt a forcé l’industrie et les régulateurs à repenser les classifications et les systèmes de contrôle parental. Interdire n’a pas résolu la question philosophique : la violence virtuelle érode-t-elle l’empathie ? Les débats ont fait apparaître que la meilleure réponse n’est pas toujours l’interdiction mais la connaissance — classifier, éduquer, expliquer, accompagner. Pourtant, le réflexe de bannir reste tentant quand l’effroi est grand ; il révèle combien la nouveauté interactive met à l’épreuve les cadres moraux traditionnels.
La saga GTA a suscité bannissements locaux, controverses et enquêtes.
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Les jeux comportant symboles nazis ont longtemps été interdits ou modifiés en Allemagne.
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